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Tout savoir sur le changement d’heure d’été

Après le changement à l’heure d’hivers, ce week-end du 27 et 28 mars 2022, nous passons à l’heure d’été. Dans la nuit de samedi à dimanche, on avance d’une heure : à 2h du matin, il sera 3 heures. Un changement qui entraîne pas mal de conséquences, que ce soit dans notre vie quotidienne mais aussi pour notre santé. Pensez à régler vos montres et horloges.

Le passage à l’heure d’été pour économiser l’énergie

Adopté une première fois en 1917 puis abandonné, la France se met au changement d’heure définitivement (jusqu’à aujourd’hui) en 1976, après le choc pétrolier de 1973. Le but est de réaliser des économies d’énergie. Et ça marche ! Selon l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie, en 2009, le passage à l’heure d’été a permis de réduire la production d’énergie de 440 GWh, rien qu’en éclairage. C’est l’équivalent de la consommation de 800.000 français et cela a évité le rejet de 40.000 tonnes de CO2 !

Mais ces très bons résultats sont contre-balancés par la mauvaise utilisation de la climatisation dans nos habitations et nos entreprises. Et si on ajoute à cela qu’aujourd’hui les ampoules LED, qui équipent presque tous nos foyers désormais, ne consomment pratiquement rien en électricité, les économies d’énergie se réduisent à peau de chagrin. Elles ne représenteraient aujourd’hui qu’1% de notre consommation annuelle.

Le changement d’heure devait prendre fin en 2021, c’est en tout cas ce que voulait l’Union Européenne.

Les Français préfèrent rester à l’heure d’été

L’Europe a laissé le choix à ses pays membres de rester à l’heure qu’ils préfèrent. En France, la commission des Affaires Européennes de l’Assemblée nationale a décidé de consulter les français. Bien lui en a pris, cette consultation a été un véritable succès : plus de 2 millions de personnes ont donné leur avis. Et le résultat est sans conteste : plus de 84% d’entre eux veulent arrêter de changer d’heure deux fois par an, et près de 60% veulent rester à l’heure d’été.

Il faut dire que quand on pense heure d’été, on pense aux apéros qui se prolongent en terrasse dans le Sud de la France, les dîners aux dernières lueurs du jour… Statistiquement, il y a aussi moins de piétons et de vélos renversés sur les routes, puisqu’ils sont plus voyants par les automobilistes. Mais rester à l’heure d’été toute l’année n’aurait pas que des avantages, bien au contraire.

changement d'heure

2 heures de décalage avec l’heure solaire

Rester à l’heure d’été, c’est avoir deux heures de plus que le soleil. Les habitants du Nord Ouest de la France ne verrait par exemple les premières lueurs du jour que vers 10h du matin en hiver. Mais ce décalage a aussi des conséquences néfastes sur notre santé. Les scientifiques, et en particulier les chronobiologistes, tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, la première conséquence se fait sentir sur le sommeil. Pour s’endormir, notre corps augmente son taux de mélatonine 2 heures avant le coucher du soleil. Alors forcément, si les jours rallongent, le moment où nous ressentons le besoin d’aller au lit sera d’autant plus retardé. De plus, la qualité du sommeil est dégradée. La phase du sommeil paradoxal est écourté, au profit du sommeil profond. Or c’est pendant le sommeil paradoxal que l’on rêve et que notre cerveau enregistre ce que l’on a appris ou vécu dans la journée. Un enfant aura donc plus de mal à apprendre ses leçons.

Arrêter de changer d’heure, c’est bon pour notre cœur

En tout cas, que l’on reste à l’heure d’été ou d’hiver, une chose est sûre, rester à la même heure toute l’année sera bénéfique à notre santé. En effet, les chronobiologistes ont mis en évidence que de notre organisme est fait pour un rythme de 24h. C’est ce qu’on appelle le rythme circadien. Le chambouler peut entraîner des problèmes de tension artérielle, des changements d’humeur, un manque de concentration… surtout chez les personnes fragiles, notamment les nourrissons et les personnes âgées.

Chose à peine croyable, le passage à l’heure d’été serait aussi responsable d’une augmentation sensible du nombre de crises cardiaques. C’est en tout cas ce que démontre une étude américaine. Selon elle, le lundi qui suit le passage à l’heure d’été, le nombre d’infarctus progresse de 25% ! En cause : le stress lié à la peur de se réveiller en retard pour aller travailler. Sauf cette année : cette statistique devrait fortement baisser. Le confinement aura eu au moins ça de bon !