Un manche rouge dans sa version classique, une petite croix blanche entourée d’un bouclier, une lame accompagnée d’une multitude d’outils pliables et repliables à souhait : le couteau suisse est un incontournable, une icône reconnue dans le monde entier pour son incroyable ingéniosité.
Découvrons ensemble l’histoire de cette légende multifonctions !
Qu’est ce qu’un couteau suisse ?
Il s’agit d’un couteau de poche multifonctions, composé d’un manche dans lequel se cachent une lame, ainsi que de nombreux autres outils (tire-bouchon, scie, lime, paire de ciseaux, ouvre-boîte, tournevis, etc.). Tous sont pliables, permettant ainsi à la personne de sortir celui dont elle a besoin sur le moment.
Qui a inventé le couteau suisse ?
Tout commence à la fin des années 1880, lorsque l’armée suisse décide d’équiper ses soldats d’un couteau pliant simple, qu’ils puissent toujours porter sur eux. Cet outil doit leur servir principalement pour manger, pour ouvrir les boîtes de conserve et pour démonter leur fusil d’ordonnance.
Étant donné qu’à l’époque la Suisse ne dispose pas d’usines adaptées à la production, celle-ci est réalisée en Allemagne par le fabricant de couteaux Wester & Co. Le premier couteau de l’armée suisse est nommé « Modèle 1890 ».
C’est Karl Elsener, un inventeur suisse, qui invente le fameux et premier vrai couteau suisse multi-usages. En 1891, il le remet aux officiers militaires suisses. En 1894, le modèle est revu et devient plus léger, avec une lame en plus et un tire-bouchon. Celui-ci est aussi disponible sur le marché civil, et nombreux sont ceux qui se le procurent tant l’engouement est grand pour ce petit outil pratique.
En 1897, Karl dépose une demande de brevet pour son invention sous le nom de « couteau d’officier suisse et de sports ».
L’entreprise d’Elsener conserve son nom jusqu’en 1909, où l’inventeur baptise son affaire Victoria, en hommage à sa mère décédée. Les couteaux fabriqués sont appelés « Schweizer Offiziersmesser » qui signifie « couteau suisse ».
À partir de 1921, la société commence à utiliser l’acier inoxydable pour améliorer la qualité de ses couteaux. Elle est renommée Victorinox en rapport avec cette matière (inox).
Il faudra attendre les années 40 pour que la marque dépasse les frontières et acquière une renommée à l’international. En effet, durant la Seconde Guerre Mondiale, ses couteaux sont présentés aux américains qui le renomment « Swiss Army Knife ».
Au fil des années, le couteau suisse est perfectionné. Les modèles destinés au grand public sont évidemment différents de ceux destinés aux soldats.
Ces couteaux de poche ne sont pas considérés comme une arme et peuvent être portés par tout le monde. Cependant, les attentas du 11 septembre 2001 à New York ont rendu le port de ce genre d’outil plus difficile, notamment dans les aéroports, et ont ébranlé durement la production de Victorinox.
En parallèle, il faut savoir que Victorinox n’était pas la seule à fabriquer des couteaux suisses. En effet, la manufacture horlogère et de coutellerie suisse Wenger & Co (initialement Paul Boéchat & Cie), fondée en 1893 à Delémont, livre aussi ses outils à l’armée à partir de 1901. Elle se diversifie plus tard en proposant également des couteaux de table et de poche. Concurrente directe de Victorinox, elle est finalement rachetée par celle-ci en 2005.
Aujourd’hui, la marque conserve son monopole avec une fabrication exclusive dans seulement deux usines en Suisse. Il existe plusieurs modèles de couteaux suisses différents produits par millions chaque année.
Les couteaux suisses sont toujours utilisés par les soldats, mais aussi à bord des navettes spatiales, ainsi que par les voyageurs et baroudeurs lambdas.
Victorinox propose également d’autres produits, à savoir des bagages, des montres, ainsi que des parfums.
Il faut savoir que le fameux couteau suisse est tellement populaire qu’il sert aussi maintenant à désigner, dans le langage courant, l’aspect pratique et ingénieux d’une personne ou d’un objet : « C’est un véritable couteau suisse. »
Comment reconnaître un vrai couteau suisse ?
Il faut être prudent car il existe un très grand nombre d’imitations du célèbre couteau suisse, majoritairement de moins bonne qualité.
La première chose est bien évidemment de choisir votre couteau sur le site de la marque ou chez un revendeur officiel. Votre achat doit toujours être accompagné d’une garantie sans limite de temps, couvrant tout défaut de matériel et de fabrication.
Les couteaux suisses Victorinox sont des produits de grande qualité, présentant une apparence très soignée, et ce jusqu’aux finitions. Lorsque vous achetez votre article, vérifiez qu’il y a bien l’estampe Victorinox sur le manche (une croix dans un bouclier). Ensuite, lorsque vous ouvrez la lame principale, la base de celle-ci doit être gravée de plusieurs inscriptions :
- « Victorinox »
- « Swiss made » ou « 100% suisse »
- « Stainless » (« inoxydable ») ou « Delémont »
Combien d’outils sur le couteau suisse de MacGyver ?
Tout le monde se souvient plus ou moins de MacGyver, héros de la série TV éponyme, mais surtout roi de la débrouille et du système D. C’est sans surprise que ce dernier utilise à plusieurs reprises le couteau suisse. Et parmi les différents modèles que l’on peut voir apparaître à l’écran, le principal est le modèle Huntsman (« chasseur » en français).
Celui-ci affiche le fameux manche rouge avec l’emblème blanc de la marque. Il intègre 11 pièces offrant 15 fonctions différentes, à savoir : une grande lame, une petite lame, un tire-bouchons, un ouvre-boîtes, un petit tournevis, un décapsuleur, un tournevis, un dénuder de fils électriques, un poinçon alésoir, un anneau, des pincettes, un cure-dents, un crochet mutai-usages et une scie à bois.