La confiance est fragile, elle est difficile à gagner, mais si facile à briser. Quand on expérimente la trahison et la déception, quelque chose change en nous. On ne veut plus être à nouveau vulnérable, on ne veut plus s’ouvrir. Si vous avez déjà du mal à faire confiance, souffrir de pistanthrophobia n’est surtout pas ce qui viendra vous faciliter la tâche. Tour de table d’une maladie psychique souvent négligée par la masse.
Qu’est-ce que la pistanthrophobia ?
La pistanthrophobia est la peur de faire confiance aux gens. Elle peut être due à des expériences négatives ou dangereuses dans le passé. On dit d’une personne qu’elle est atteinte de pistanthrophobia lorsqu’elle présente une crainte irrationnelle d’établir une relation personnelle et/ou intime avec d’autres personnes.
Les personnes qui en sont atteintes sont persuadées qu’elles seront tôt ou tard trahies ou déçues à nouveau, et se refusent donc toute chance de laisser d’autres personnes rentrer dans leur vie. Cela se traduit par un pessimisme chronique, qu’elles confondent avec de la prudence.
Les conséquences de la pistanthrophobia
La confiance, aussi fragile qu’elle puisse être, représente un lien essentiel dans toute relation interpersonnelle sans lequel tout être humain se retrouve exposé à une exclusion totale de la vie sociale. Une personne phobique, de par sa peur de l’incertitude, se refuse tout type de risque pouvant la faire sortir de sa zone de confort. Cela peut avoir des conséquences néfastes aussi bien sur le plan professionnel que personnel.
Une peur chronique de la confiance aux autres implique très souvent un manque de confiance en soi-même. Cela corrompt la faculté intuitive de l’homme au point de lui faire perdre confiance en ses propres aptitudes et capacités. La pistanthrophobia peut déboucher sur une dépression sévère si elle n’est pas rapidement traitée.
Comment lutter contre cette phobie ?
Il faut prendre rendez-vous auprès d’un psychologue qui, selon le profil de la personne phobique, saura lui faire suivre un traitement spécifique. Mais de manière générale, l’omelette ne se fait pas sans que l’on ne casse des œufs. Il faut donc faire face à ses douleurs, les accepter au lieu de les rejeter, car fuir un problème n’a jamais été la solution.
Lutter contre la pistanthrophobia nécessite du temps et du repos. Se jeter dans la gueule du loup ne représente pas non plus le moyen le plus efficace de faire face à ses peurs. Il faut prendre le temps de s’accepter, d’accepter ses sentiments, et de se reconstruire avant de se lancer par exemple dans de nouvelles relations.
Accorder sa confiance aux autres est une nécessité vitale. Elle permet de faire le vide dans son esprit, de prendre la vie telle qu’elle est, du bon côté, ce qui permet d’aller de l’avant.