Aucune journée ne passe sans que l’un des deux ne soit utilisé pour faire du feu (dans la cuisine), ou pour allumer une cigarette. Le briquet et les allumettes font partie intégrante du quotidien de tous, fumeurs et non-fumeurs, répondant au besoin fréquent de l’homme d’utiliser du feu. Mais connaissez-vous l’histoire de l’un et l’autre ? Savez-vous que le briquet a été inventé bien avant les allumettes ? Chronologie de ces deux inventions.
La lampe de Döbereiner, l’ancêtre du briquet
En 1823, le chimiste allemand Johann Wolfgang Dobereiner obtient le brevet de l’invention du premier briquet au monde. Mais qu’est-ce qu’un briquet exactement ? Il s’agit d’un dispositif mécanique utilisé pour produire du feu et allumer des cigares, des cigarettes ou des pipes. Wolfgang a en effet transformé un pistolet du XVIe siècle à silex, en y développant un mécanisme de production de feu basé sur la réaction de l’hydrogène à l’éponge de platine qui dégage une forte quantité de chaleur.
Appelée la lampe de Dobereiner, cette invention est le premier briquet au monde à voir le jour. Cependant, il ne connaît pas un grand succès compte tenu de l’instabilité du mécanisme. En effet, le silex ne produit une grande étincelle capable d’enflammer du carburant que quand il est rayé. Il faut attendre l’invention du ferrocérium en 1903, par Carl Auer Von Welsback, pour voir apparaître le briquet tel qu’on le connaît aujourd’hui. L’allumette fut inventée avant le briquet à ferrocérium, mais bien après celui à silex.
Aujourd’hui, le briquet est devenu un objet publicitaire très populaire (voir ici). Il se décline en couleur, en forme et se personnalise très facilement (logo par exemple).
Les premières allumettes de John Walker
John Walker est un citoyen anglais ayant vécu durant le XIXème siècle. En 1826, il invente les premières allumettes à base de soufre blanc qui, après frottement contre un corps rugueux, produisent de la lumière. Mais l’invention de MonsieurWalker ne connaît pas un grand succès à l’époque, car elle est très peu fiable.
Cinq ans plus tard, un français du nom de Charles Sauria réussit à développer l’allumette à base du phosphore blanc. On dit de son invention qu’elle est un peu trop réussie, car il arrive que ses allumettes s’enflamment sans même qu’on ne les frotte. Aussi, le phosphore blanc est un élément toxique, donc néfaste pour la santé.
Par conséquent, il faut trouver le moyen de parfaire l’invention, surtout que les travailleurs de l’usine d’allumettes de Monsieur Sauria souffrent souvent de « mâchoire phossy », une dégénérescence horrible de la mâchoire.
Les allumettes que nous utilisons aujourd’hui sont qualifiées d’allumette de sûreté, une invention du chimiste suédois Lundström qui a lieu 21 ans après celle de Charles Sauria. Celles-ci ne produisent plus du feu dès qu’on les frotte contre n’importe quel corps rugueux, mais fonctionnent désormais avec un grattoir spécial qui diminue significativement le risque d’accident.
Dans le nord de la Chine en 577, des bâtonnets imbibés d’un produit chimique inflammable étaient utilisés pour éclairer avec de l’amadou. Ils sont considérés à tort comme étant les premières allumettes, alors qu’en réalité ils ne pouvaient prendre feu que lorsqu’une autre source fournissait les étincelles ou les flammes nécessaires.