branle bas de combat

Quelle est l’origine de l’expression branle-bas de combat ?

Parce qu’il est toujours bon de connaître l’origine de nos nombreuses expressions françaises, je vous propose aujourd’hui de nous pencher sur le fameux « branle-bas de combat« , provenant de l’argot militaire, afin de mieux saisir sa signification et son usage. Suivez le guide !

Que veut dire branle-bas de combat ?

Cette expression a un sens propre et un sens figuré.

Dans son sens propre, elle désigne le fait de se préparer au combat.

Dans son sens figuré (le plus employé aujourd’hui), elle désigne une situation de remue-ménage, d’affolement et de tumulte. Elle est généralement employée à l’occasion d’un départ précipité, désordonné, dans l’urgence, à la suite d’un événement imprévu qui vient alors tout bousculer.

Quelle est l’histoire de cette expression ?

Pour trouver l’origine de l’expression « branle-bas de combat », il faut remonter au 17ème siècle. Dans le vocabulaire de la marine, les sortes de hamacs utilisés par les marins pour dormir dans les entreponts des bateaux étaient alors appelés « branles ».

En passant, pour les esprits mal placés et les autres, sachez que le verbe « branler » désigne d’ailleurs le balancement que produisaient ces hamacs lorsque le bateau était en mer.

Mais revenons-en plutôt à nos marins.

Donc chaque matin, un signal, ou plutôt un ordre, désigné sous le nom de « branle-bas » avait pour but de sortir les matelots du sommeil, de leur indiquer qu’il était l’heure de décrocher et d’enrouler les-dits hamacs pour les mettre en bas, d’où le terme « branle-bas ». L’équipage pouvait ensuite vaquer à ses diverses tâches, comme notamment le nettoyage du navire. Le soir, la même injonction annonçait l’heure de déplier et d’installer les hamacs, une fois venue l’heure de se coucher.

Quant au « branle-bas de combat », il s’agissait également d’un signal mais qui, cette fois, annonçait une attaque sur le point de se produire contre le bateau et son équipage. Les matelots devaient alors ranger les hamacs pour laisser la place nécessaire aux armes et surtout au combat à venir. Les branles étaient plaqués au niveau des renfoncements du navire d’où les canons étaient tirés. Cette couche supplémentaire permettait ainsi de contrer les éclats de bois qui pouvaient régulièrement voler et faire de sérieux dégâts durant ces attaques.

Évidemment, ce genre d’annonce n’appelait pas au calme, mais demandait une grande rapidité d’action. Le « branle-bas de combat » engendrait une agitation intense sur le bateau, ainsi qu’une préparation relativement désordonnée.

Finalement, ce n’est qu’à partir du 19ème siècle que l’expression branle-bas de combat s’est étendue au-delà du domaine maritime, pour finalement s’immiscer dans le vocabulaire de la vie quotidienne.

Dans quelle situation utilise-t-on cette expression aujourd’hui ?

De nos jours, l’expression branle-bas de combat est majoritairement utilisée comme métaphore pour parler d’un moment de remue-ménage important, pour désigner une sorte d’effervescence complètement dépourvue d’organisation et de calme.

Elle est synonyme de bouleversement, d’agitation ou encore d’affolement.

Quant au domaine de la marine, bien que les entreponts n’existent plus, l’expression est restée. Ainsi, le « branle-bas » continue d’avoir lieu le matin et le soir, désignant le moment pour l’équipage de se préparer à se lever ou à se coucher.