c'est quoi un hipster ?

C’est quoi un hipster ?

Parfois adulés, parfois sujets de moquerie, ceux qu’on appelle les hipsters peuvent aussi bien être associés à tout ce qui est tendance, qu’à un cliché absurde. Parce que c’est un mot que l’on mange à toutes les sauces, j’ai voulu chercher l’origine de ce dernier et tout ce qu’il pouvait désigner.

Qu’est ce qu’un hipster ?

Disons qu’il n’y a pas de vraie définition du hipster. De manière générale, il s’agit d’une personne urbaine, dans la vingtaine, s’inscrivant dans une certaine sous-culture à contre-courant, tant par son style qualifié de branché, que par son mode de vie.

Ca vient d’ou hipster ?

Les théories divergent quant à l’origine du terme « hipster ». Voici les différentes hypothèses.

On remonte d’abord aux années 20 durant lesquelles, début de la Prohibition oblige, les buveurs d’alcool portaient leur flasque à la hanche (« hip » en anglais). Certains prétendent que c’est à cette période que serait né le mot « hipster ».

Ensuite aux années 30 où l’on retrouve non pas le mot « hipster », mais plutôt « hepster », servant à désigner les amateurs de jazz. Parallèlement, le mot « hipster » était également employé pour désigner un certain type de danseurs utilisant leurs hanches (« hips » en anglais). La célèbre chanteuse Joséphine Baker était d’ailleurs qualifiée de « hipster ».

Entre les années 30 et 40, les musiciens de jazz utilisaient le terme de « hepcat » pour designer les blancs américains appartenant à la classe aisée et venant participer aux soirées mouvementées des jazzmen noirs. Le mot a été raccourci en « hep », pour ensuite devenir « hip ». À la fin des années 30, le chanteur américain Bing Crosby fut qualifié de « premier blanc hip né aux État-Unis ».

Dans les années 40, ce mot désigne les individus qui se réunissaient pour lutter contre les normes traditionnelles imposées par la société.

En 1957,  l’écrivain américain Norman Mailer publie un ouvrage intitulé The White Negro : Superficial Reflections on the Hipster (traduire « Le nègre blanc : réflexion superficielle sur le hipster »). Il y traite le sujet des blancs s’appropriant la culture afro-américaine. C’est à partir de là, semblerait-il, que le mot « hipster » devient plus populaire.

Ce terme restera plus ou moins utilisé jusqu’au 21ème siècle où il se popularise fortement aux États-unis, mais aussi dans d’autres pays comme la France notamment. Il devient même à la mode et s’utilise pour désigner une personne branchée, suivant les dernières modes.

style de hipster

Le hipster aujourd’hui

La barbe, les tatouages, les aliments sains, les lunettes en bois, le vélo fixe, etc. Les clichés sont innombrables concernant le hipster. Outre le look tendance et décalé, ce mot va plus loin aujourd’hui, beaucoup plus loin même. Il désigne désormais tout un mode de vie et une façon de penser. Il y a même, dans la plupart des grandes villes, des quartiers qualifiés de « hipster ». Brooklyn fait d’ailleurs partie de ces derniers, passé d’une zone habitée par la classe ouvrière, à un lieu désormais très prisé par les artistes, les bobos urbains et les anticonformistes.

Le hipster est devenu un vrai phénomène social sur lequel bon nombre de marques s’empressent de sauter, et elles auraient bien tort de s’en priver avouons-le car le marché est juteux !

Voici quelques traits de caractères de ce personnage en vogue, à la fois aimé et détesté :

  • Le hipster est une personne consciente des enjeux environnementaux. Il recycle ses déchets, il privilégie les produits locaux, éthiques, bios, les transports non polluants comme le vélo, et les friperies pour ses vêtements ou les marques responsables. Il cultive son propre potager ou soutient le jardinage urbain, il fait attention à sa consommation et a tendance à se tourner vers l’alimentation vegan ou végétarienne. Il cherche le vrai, l’authentique, le naturel.
  • Le hipster est un créatif qui s’intéresse à l’art évidemment, à la culture dans toute sa diversité et à l’actualité. Il aime discuter de nombreux sujets, notamment la psychologie, la sociologie, la politique et la philosophie. Il est souvent entrepreneur, gérant d’une start-up ou artiste.
  • Le hipster refuse les codes d’une société largement matérielle, consommatrice à outrance et commerciale. Il mise sur l’humain et souhaite se différencier de la masse, s’ouvrir au collectif et aux solutions alternatives dans tous les domaines.
  • Attention, le hipster ne se définira jamais comme tel puisqu’il se voit comme une personne indépendante, libre, n’appartenant à aucune case.