Nous connaissons et utilisons tous cette fameuse boucle surplombant son petit point. Le point d’interrogation est un symbole utilisé pour montrer qu’une phrase écrite est une question. Il appartient à la famille des signes de ponctuation.
Je vous propose aujourd’hui d’essayer de remonter à l’origine de ce dernier, et de mieux le comprendre.
Quel est l’intérêt de la ponctuation ?
Nous utilisons tous la ponctuation, de façon plus ou moins correcte d’ailleurs. Mais à quoi sert-elle vraiment ? Eh bien c’est elle qui va, en fonction des différents signes utilisés, permettre de rythmer une phrase, d’en éclairer le sens, à savoir s’il s’agit d’une question, d’une exclamation, d’un dialogue, etc. Elle va aussi aider à mieux comprendre un texte, faciliter sa lecture en indiquant le ton, les pauses, les inflexions et les nuances d’un écrit.
Voici les signes de ponctuation : le point, le point d’interrogation, le point d’exclamation, les deux points, la virgule, le point virgule, les guillemets, les points de suspension, les parenthèses, le tiret et le trait d’union.
Qu’est-ce que le point d’interrogation ?
Le point d’interrogation permet de marquer une question directe et se place à la fin d’une phrase affirmative ou négative, verbale ou non verbale. Il est suivi d’une majuscule.
D’où vient le point d’interrogation ?
Il semblerait que l’origine du point d’interrogation, autrefois appelé « point interrogant », soit assez mystérieuse. Plusieurs théories existent sur le sujet.
Selon une hypothèse qui nous ferait remonter à l’Ancienne Egypte, il devrait sa forme étrange à la queue d’un chat lorsque ce dernier fait preuve de curiosité. Les égyptiens n’utilisaient cependant pas de ponctuation, ce qui élimine rapidement ce mythe.
Une autre hypothèse plus crédible serait que l’origine du point d’interrogation proviendrait du mot latin « quaestio » signifiant « question ». Ce mot abrégé donnerait alors « qo ». Ainsi, le « q » fut placé au dessus du « o », se transformant au fil du temps en une boucle surmontant un point, soit le point d’interrogation que nous connaissons et utilisons aujourd’hui. Mais une fois de plus, rien ne permet de prouver la véracité de cette idée.
Une théorie avance que ce signe de ponctuation puiserait son origine dans les textes médiévaux dans lesquels il se présentait alors sous la forme d’un point suivi d’un tilde (. ~).
Enfin, l’idée la plus répandue serait qu’Alcuin of York, homme de lettres et conseiller de Charlemagne, aurait créé le « punctus interrogativus » que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de point d’interrogation.
Ce n’est qu’au 17ème siècle que le point d’interrogation ne semble véritablement prendre forme et sens dans les phrases à but interrogatif.
Au fil du temps, il fut adopté par de plus en plus de langues différentes dans le monde.
Quelles sont les langues qui utilisent le point d’interrogation ?
Le point d’interrogation n’est pas utilisé dans toutes les langues. Son usage est dû à la diffusion de l’orthographe latine. On le retrouve dans la plupart des langues européennes (anglais, français, allemand, portugais, etc.). Il est aussi employé dans la langue coréenne, chinoise et, plus récemment, japonaise.
Certaines langues utilisent un point d’interrogation variant légèrement. Par exemple, en espagnol, le point d’interrogation tel qu’on le connaît se place en fin de phrase, tandis qu’en début de phrase s’ajoutera un point d’interrogation inversé (¿). Deux pour le prix d’un !
En arabe moderne, en persan et en urdu, la lecture se faisant de droite à gauche, le point d’interrogation est dans l’autre sens (؟).
En grec et en arménien, en revanche, le point d’interrogation présente une forme complètement différente du nôtre.
Quelles sont les autres usages du point d’interrogation ?
Ce signe de ponctuation se retrouve aussi dans le domaine des mathématiques ainsi que dans le domaine informatique, pour la programmation notamment.