Principal symbole des fêtes de Noël, le sapin décoré est une tradition remontant à bien longtemps, lors des célébrations païennes du solstice d’hiver. Mais, comment et pourquoi est-il devenu aussi incontournable ? Comment est née et s’est développée cette coutume ?
Après mon article sur les origines du père noël, voici aujourd’hui un bref aperçu de l’histoire du sapin de Noël.
Quels sont les origines de l’arbre de Noël ?
Bien avant l’avènement du christianisme, les arbres et les plantes à feuilles persistantes (restant vertes toute l’année) étaient utilisés par de nombreux peuples durant les festivals d’hiver, dans le cadre de coutumes païennes. Ceux-ci les accrochaient alors dans les maisons, sur les portes et les fenêtres, en guise de décoration et de symbole pour le printemps à venir. Pour de nombreuses cultures, ils représentaient la fertilité, le renouveau et la vie éternelle.
En Europe du nord, les anciens celtes décoraient leurs temples de ces arbres et plantes. Plus au sud, les Romains s’en servaient pour orner les temples et les maisons durant les Saturnales, tandis que les Egyptiens utilisaient des feuilles de palmiers pour décorer leurs maisons et honorer le Dieu Ra. Le principe de l’arbre à feuilles persistantes était aussi présent chez les Chinois et les Hébreux.
Au 11ème siècle, les sapins étaient souvent ornés de pommes rouges, symbolisant ainsi l’arbre du Paradis.
Mais c’est en Allemagne, au 16ème siècle, que serait vraiment née la tradition de l’arbre de Noël en tant que tel. Les chrétiens auraient alors commencé à placer des sapins dans leurs maisons et à les décorer avec des pommes, des confiseries, des petits gâteaux, des noix, etc. L’étoile tout en haut de l’arbre faisait référence à celle de Bethléem. Peu à peu, cette coutume se répandit dans les riches familles d’Europe. Elle fut également ramenée aux États-Unis par les colons allemands.
Bien que l’Allemagne soit à l’origine de notre fameux sapin de Noël, celui-ci fut en réalité popularisé par la Reine Victoria et le Prince Albert (né en Allemagne) au 19ème siècle. En effet, en 1848, un dessin publié dans le magazine britannique Illustrated London News montrait la famille royale autour d’un arbre de Noël. Les anglais suivirent donc le mouvement, se mettant eux aussi à orner leur foyer d’un sapin décoré.
En France, en 1837, la duchesse d’Orléans qui était d’origine allemande, fit ériger un sapin de Noël aux Tuileries. Mais c’est surtout avec l’arrivée des immigrants alsaciens, aux alentours de 1871, que la tradition de cet arbre s’est répandu dans les foyers de l’Hexagone.
Qu’en est-il du sapin de Noël aujourd’hui ?
Aujourd’hui, durant les fêtes, le sapin est un grand classique pour les familles de nombreux pays du monde, de confession et de culture différentes. Emblème même de Noël, il fait majoritairement office de décoration sans forcement avoir une symbolique particulière, si ce n’est de symboliser la magie de cette période particulière de l’année.
Les cadeaux sont généralement déposés au pied du sapin, et ouverts la veille ou le jour de Noël.
Il existe un large éventail de sapins différents, tant sur la forme que sur la taille, allant des arbres naturels aux modèles artificiels.
Quels sont les sapins de Noël les plus connus au monde ?
Dans de nombreuses grandes villes du monde, il est de coutume de présenter un gigantesque sapin illuminé à l’approche des fêtes de Noël. Tous rivalisent de beauté et se renouvellent chaque année, mais certains plus que d’autres jouissent d’une réputation mondiale.
En France, nous avons le fameux sapin des Galeries Lafayette qui ne manque jamais de créativité.
Aux États-Unis, à New-York, le sapin surplombant la patinoire du Rockefeller Center est particulièrement prestigieux et les foules se bousculent chaque mois de novembre pour assister à son illumination.
Au Portugal, la Place du commerce de Lisbonne se pare d’une immense sapin lumineux de près de 70 m de haut.
À Londres, au Royaume-Unis, la star de Noël est bel et bien le grand sapin de la célèbre Trafalgar Square.
Sans oublier les sapins de La Puerta Del Sol à Madrid, de la Porte de Brandebourg à Berlin, de la lagune Rodrigo de Freitas à Rio de Janeiro, et du parvis de la Cathédrale de Vilnius en Lituanie.