C’est peut-être le panneau le plus emblématique du code de la Route : cet octogone rouge assorti du mot STOP en majuscules blanches orne toutes les routes de France et de Navarre. Toutes les routes ? Peut-être pas. Il existe en effet une ville dans laquelle ne figure pas le moindre panneau STOP, et il ne s’agit pas d’un village sans la moindre intersection. Cette ville, c’est Paris !
Le dernier panneau STOP de Paris a été retiré en 2016. Il était installé dans le XVIe arrondissement. Plus précisément quai Saint-Exupery, à la sortie d’un dépôt de matériaux de construction.
Depuis son retrait, Paris ne compte officiellement plus le moindre panneau STOP. À la place, la ville fait un usage massif du feu tricolore, jugé plus efficace pour réguler le flux routier et protéger les piétons ou les véhicules venant dans l’autre sens. Paris s’appuie sinon sur un des fondamentaux de la conduite en France, à savoir la fameuse priorité à droite. Dans un carrefour sans feu de circulation ou autre panneau de signalisation spécifique, c’est donc normalement la voiture qui arrive sur la droite qui a la priorité.
La préfecture de police a longtemps semblé vouloir se reposer sur cette règle, rappelant qu’elle était également en vigueur pour les carrefours giratoires (ronds-points), à commencer par celui des Champs Elysées, où la priorité à droite apparaît souvent comme une règle bien arbitraire aux automobilistes venus de province. Elle estime que cette absence de panneaux STOP relève d’un choix pragmatique.
Le STOP pourrait faire son retour à Paris
Adopté en France par arrêté du 22 juillet 1954, le célèbre panneau rouge n’a peut-être pas dit son dernier mot dans les rue de la capitale. Début 2017, les élus écologistes soulignaient en effet qu’ils allaient l’intégrer à leurs réflexions sur la refonte du système de signalisation routière à Paris. Selon eux, le STOP et le « Cédez le passage » pourraient revenir en force pour remplacer les feux tricolores, jugés bien trop nombreux.
Rappelons qu’en présence d’un panneau STOP, les automobilistes sont censés marquer l’arrêt complet. Les conducteurs trop pressés s’exposent à une amende forfaitaire de 135 euros correspondant à une contravention de quatrième classe, ainsi qu’à la perte de quatre points du permis de conduire.
Les parisiens avertis qui se promènent souvent sur les bords de la Seine feront remarquer, à juste titre, que l’on aperçoit parfois des panneaux STOP à la sortie des accès aux berges. Ils ne sont cependant pas comptabilisés comme appartenant à la ville et au domaine public, dans la mesure où ils servent à délimiter l’accès à des zones portuaires faisant l’objet de concessions particulières.
Du fait de son caractère exceptionnel, le dernier panneau STOP de Paris a été volé à plusieurs reprises. C’est en partie ce qui a conduit la préfecture de police à décider son retrait.
Quels sont les panneaux routiers utilisés à Paris pour réguler la circulation ?
À l’heure actuelle, il existe plus de 600 panneaux routiers dans le code de la route. Évidemment, chaque usager de la route est tenu de connaître l’ensemble des panneaux de circulation, mais il faut bien l’avouer, nous sommes loin de tous les rencontrer au quotidien. Sachez que peu importe où vous roulez en France, ils auront tous la même apparence, car tout est réglementé. Toutefois, il existe des recommandations de tailles (car les panneaux sont disponibles en plusieurs formats) pour la circulation sur berge et sur le boulevard périphérique. Mais quels sont ceux utilisés par la ville de Paris, pour ne pas être pris au dépourvu dans ses rues ?
Voici les principaux :
- Le ralentisseur, connu également sous le nom de dos d’âne
- Le cédez le passage
- L’accès interdit aux véhicules affectés au transport de marchandises
- L’interdit aux véhicules de plus de 3,5 tonnes
- La limitation de vitesse
De plus en plus, vous pouvez rencontrer des panneaux connectés, qui vous indiquent la vitesse à laquelle vous roulez, ou encore avec des smileys pour vous signifier si vous devez ralentir ou non.